mardi 18 janvier 2011
La grande soirée du Salon des Arts Martiaux
par Jeronimo le 13/11/2005 @ 09:02
Pour le plus grand plaisir des spectateurs, une grande soirée de démonstrations techniques et de combats réels se déroula tantôt sur le tatami tantôt sur le ring du gymnase de Champ Fleuri, ce samedi 12 novembre 2005.
En préambule, une entrée de luxe avec la Canne de Combat, une activité où la Réunion est championne du monde. Dirigée par Alain Descorsier et Nicole Fane Choc, cette "escrime tournoyante" est un sport résolument moderne ouvert à toutes et à tous.
La soirée débuta par une démonstration de Taïdo sous la direction de Jacky Lebon, professeur (entre autres) à l'Académie La Croche. Cette discipline de défense contre un ou plusieurs agresseurs, à mains nues ou armés, est basée sur l'art de l'esquive et des déplacements.
Frédéric Payet du club ERB effectua ensuite une démonstration d'Aïkido. Des projections, des saisies sur les articulations du poignet et d'amples mouvements pour "vaincre l'agression et non l'agresseur", selon la philosophie de senseï Morihei Ueshiba.
L'action se poursuivit ensuite sur le ring de boxe avec un combat de Boxe Française international entre le Réunionnais Giany Alamelle et le Malgache Lanto Ralotoniainia. Ce dernier dégagea d'entrée une impression de puissance avec un physique très ramassé et une solide musculature. Mais le Réunionnais de Vincendo, plus fluide, plus longiligne, ne le laissa jamais trouver le bonne distance. C'est donc logiquement qu'il emporte la décision à l'unanimité des juges.
Retour sur le tatami pour une démonstration de Karaté Shotokan : des katas classiques et un kata artistique avec trois jeunes filles (dont deux soeurs jumelles).
Ensuite, un grand moment avec la démonstration des trois formes de Sambo (l'art de combat venu de Russie) : Sambo Sportif, Sambo Combat et enfin Sambo Self-Defense (avec la participation d'une féminine). Le Sambo Sportif n'utilise que les préhensions et peut être considéré comme une synthèse de Judo et de Lutte, avec une spécialité au sol : les clés de jambes. Le Sambo Combat intègre les frappes debout et, dans certains pays, au sol. A noter que Fedor Emelianenko en est triple champion du monde. Enfin, le Sambo Self-Defense avec des techniques simples mais efficaces permet à des pratiquantes féminines de se défendre même dans la rue. Cette démonstration a bénéficié de la présence d'un cadre national : Franck Gérard, vice-champion du monde, champion d'Europe et neuf fois champion de France, venu former les professeurs réunionnais sous l'oeil averti de Jean-Marc Visnelda, "Monsieur Sambo" à la Réunion.
Le Judo Club Municipal de Saint-Denis n'a pas voulu être en reste et avec deux solides athlètes nous a montré toute la qualité de cette discipline : projection et travail au sol (étranglements, clés de bras) étaient au rendez-vous. On pu également assister à un combat de Ju-Jitsu où les frappes à distance (type Karaté) sont ajoutées.
Place aux musiciens et aux voltigeurs pour un galop de Moringue. Les percussionnistes ont chauffé la salle ! Deux concurrents se sont affrontés dans les différentes formes du Moringue réunionnais : combat type Capoeira (mouvements circulaires de jambes), puis acrobaties chacun de son côté, et enfin pour départager : jeu musical ! Un véritable art plus que du combat !
Du festif, on passa à l'émotion ... angoissante. Le jeune Brandon, de la célèbre famille de karatékas Chane Liat, a effectué un travail au sabre japonais (katana) : découpe de bouteille de plastique sur un support stable, puis en fragile équilibre sur une autre bouteille et enfin ... sur la tête de son propre frère ! Rassurez-vous, tout s'est bien terminé !
Entracte bien mérité ...
La reprise du spectacle fut de haut niveau avec une riche démonstration de Qwan-Ki-Do, art martial sino-vietnamien, sous la direction du vénérable maître Bui Van Hien. Enchaînements techniques, combat adultes et enfants (avec les protections de rigueur), kata tout en souplesse par Christian (ancien champion d'Europe) et, toujours par le même expert : casse de deux bouteilles en verre avec le tibia. Impressionnant !
Les casses, au Karaté Kyokushinkaï : on connaît ! Ce fut donc à eux de prendre le relais sur le tatami. On assista à plusieurs combats dont une démonstration du champion Jean-Luc Védapodagom qui enchaîna plusieurs adversaires à un rythme effréné. Un bel athlète, que dis-je, un roc !
Autre grand moment de la soirée : la démonstration de Combat Libre ("Free Fight" en anglais) par Gérard Félicité (champion de France et d'Europe de Viet-vo-Dao, et expert de Sambo) et ses élèves (dont Dominique Prix qui a récemment disputé son deuxième combat professionnel en cage contre le champion d'Allemagne). Avec kimono ou sans, avec frappes debout, projections, frappes au sol, clés, étranglements ... tout y est passé ! Leur efficacité est incontestable; un exemple : lors d'un interclub contre le Katana de Saint-Denis, l'équipe du Félicité Fighting System remporta le challenge par 11 victoires et 1 disqualification à ... 0.
Vint ensuite le tour de la Croche. D'abord un enchaînement en musique des différentes techniques de projection et de travail au sol : 1) à partir d'un arraché
2) à partir d'un passage dessous bras à la volée
3) à partir d'un décalage avec crochetage de la jambe
4) à partir d'un passage dans le dos
5) à partir d'un passage dessous avec enfourchement
6) trois demi-souplesses
7) ciseaux sautés et finalisation en clé de jambe.
Puis deux combats : enfants avec Mathieu Blanca (11 ans) et Dylan Saley (9 ans) ; puis adultes avec Jean-Pierre Tarley et Florent Chaussalet. Amenés au sol, immobilisations … et comptage des points selon le nouveau règlement officiel de Croche.
Passons ensuite sur le ring : un combat de Boxe Anglaise féminine (en remplacementde Patrice Mariaye vs Dimitri Moinache). Deux jeunes filles qui se sont beaucoup livrées et qui ont reçu le chaleureux soutien du public. Le combat ira à son terme avec deux sportives qui auront donné le meilleur d’elles-mêmes
Sur le tatami : combat de haut niveau de Taekwondo (« le karaté volant » de Corée) en 3 x 2’ avec le tableau électronique comme aux Jeux Olympiques. Des techniques de coups de pieds suatés ou circulaires exécutées avec vitesse et précision.
Enfin, un combat international de Kick-Boxing entre le Réunionnais Florent Marie (de Saint-Joseph) et l’Espagnol Mariano « Ice Man » Perez Hernandez. C’était le clou de la soirée attendu par Sabine Tessier et toute l’équipe d’organisateurs du Salon. L’Espagnol cherche le coup dur, travaillant en contre, tandis que le Réunionnais est plus mobile asphyxiant par moment son adversaire ibérique. Un combat dur mais avec beaucoup de respect entre les deux hommes. Tous deux finiront avec des stigmates du combat (qui ira pourtant à son terme) : un dessous de pied entaillé pour l’Espagnol et des œufs de pigeons sur les tibias pour Florent Marie. Décision unanime des juges pour Perez Hernandez.
On pensait que tout le monde allait rentrer sagement chez soi quand des cris se sont élevés du public. Un énergumène (suivi de ses gaillards) a alors franchi les barrières de sécurité. On a bien tenté de l’intercepter mais il mit KO deux ou trois agents de sécurité, démolit la barrière et fonça sur Michel Qissi (alias « Tong Po » du film Kick-boxer avec Jean-Claude Van Dame) qui remerciait tout le monde sur le ring. C’est à trois fous furieux qu’ils se jetèrent sur « Tong Po » mais, quelques secondes et coups de genoux plus tard, seul « Tong Po » restait debout sur le ring. Le clame était revenu en un éclair !
Ah le CINEMA !!! Gérard Félicité et les siens, cascadeurs d’un soir, avaient chorégraphié un « final » à cette belle soirée. Bravo à eux et merci à Michel Quissi dit « Tong Po » d’avoir joué le jeu !
Bravo et merci à l'organisatrice (et présidente de la Ligue de Kick-Boxing de la Réunion) : Sabine Tessier.
Des photos viendront bientôt agrémenter ce compte rendu (voir dans la rubrique Photos)
Pour le plus grand plaisir des spectateurs, une grande soirée de démonstrations techniques et de combats réels se déroula tantôt sur le tatami tantôt sur le ring du gymnase de Champ Fleuri, ce samedi 12 novembre 2005.
En préambule, une entrée de luxe avec la Canne de Combat, une activité où la Réunion est championne du monde. Dirigée par Alain Descorsier et Nicole Fane Choc, cette "escrime tournoyante" est un sport résolument moderne ouvert à toutes et à tous.
La soirée débuta par une démonstration de Taïdo sous la direction de Jacky Lebon, professeur (entre autres) à l'Académie La Croche. Cette discipline de défense contre un ou plusieurs agresseurs, à mains nues ou armés, est basée sur l'art de l'esquive et des déplacements.
Frédéric Payet du club ERB effectua ensuite une démonstration d'Aïkido. Des projections, des saisies sur les articulations du poignet et d'amples mouvements pour "vaincre l'agression et non l'agresseur", selon la philosophie de senseï Morihei Ueshiba.
L'action se poursuivit ensuite sur le ring de boxe avec un combat de Boxe Française international entre le Réunionnais Giany Alamelle et le Malgache Lanto Ralotoniainia. Ce dernier dégagea d'entrée une impression de puissance avec un physique très ramassé et une solide musculature. Mais le Réunionnais de Vincendo, plus fluide, plus longiligne, ne le laissa jamais trouver le bonne distance. C'est donc logiquement qu'il emporte la décision à l'unanimité des juges.
Retour sur le tatami pour une démonstration de Karaté Shotokan : des katas classiques et un kata artistique avec trois jeunes filles (dont deux soeurs jumelles).
Ensuite, un grand moment avec la démonstration des trois formes de Sambo (l'art de combat venu de Russie) : Sambo Sportif, Sambo Combat et enfin Sambo Self-Defense (avec la participation d'une féminine). Le Sambo Sportif n'utilise que les préhensions et peut être considéré comme une synthèse de Judo et de Lutte, avec une spécialité au sol : les clés de jambes. Le Sambo Combat intègre les frappes debout et, dans certains pays, au sol. A noter que Fedor Emelianenko en est triple champion du monde. Enfin, le Sambo Self-Defense avec des techniques simples mais efficaces permet à des pratiquantes féminines de se défendre même dans la rue. Cette démonstration a bénéficié de la présence d'un cadre national : Franck Gérard, vice-champion du monde, champion d'Europe et neuf fois champion de France, venu former les professeurs réunionnais sous l'oeil averti de Jean-Marc Visnelda, "Monsieur Sambo" à la Réunion.
Le Judo Club Municipal de Saint-Denis n'a pas voulu être en reste et avec deux solides athlètes nous a montré toute la qualité de cette discipline : projection et travail au sol (étranglements, clés de bras) étaient au rendez-vous. On pu également assister à un combat de Ju-Jitsu où les frappes à distance (type Karaté) sont ajoutées.
Place aux musiciens et aux voltigeurs pour un galop de Moringue. Les percussionnistes ont chauffé la salle ! Deux concurrents se sont affrontés dans les différentes formes du Moringue réunionnais : combat type Capoeira (mouvements circulaires de jambes), puis acrobaties chacun de son côté, et enfin pour départager : jeu musical ! Un véritable art plus que du combat !
Du festif, on passa à l'émotion ... angoissante. Le jeune Brandon, de la célèbre famille de karatékas Chane Liat, a effectué un travail au sabre japonais (katana) : découpe de bouteille de plastique sur un support stable, puis en fragile équilibre sur une autre bouteille et enfin ... sur la tête de son propre frère ! Rassurez-vous, tout s'est bien terminé !
Entracte bien mérité ...
La reprise du spectacle fut de haut niveau avec une riche démonstration de Qwan-Ki-Do, art martial sino-vietnamien, sous la direction du vénérable maître Bui Van Hien. Enchaînements techniques, combat adultes et enfants (avec les protections de rigueur), kata tout en souplesse par Christian (ancien champion d'Europe) et, toujours par le même expert : casse de deux bouteilles en verre avec le tibia. Impressionnant !
Les casses, au Karaté Kyokushinkaï : on connaît ! Ce fut donc à eux de prendre le relais sur le tatami. On assista à plusieurs combats dont une démonstration du champion Jean-Luc Védapodagom qui enchaîna plusieurs adversaires à un rythme effréné. Un bel athlète, que dis-je, un roc !
Autre grand moment de la soirée : la démonstration de Combat Libre ("Free Fight" en anglais) par Gérard Félicité (champion de France et d'Europe de Viet-vo-Dao, et expert de Sambo) et ses élèves (dont Dominique Prix qui a récemment disputé son deuxième combat professionnel en cage contre le champion d'Allemagne). Avec kimono ou sans, avec frappes debout, projections, frappes au sol, clés, étranglements ... tout y est passé ! Leur efficacité est incontestable; un exemple : lors d'un interclub contre le Katana de Saint-Denis, l'équipe du Félicité Fighting System remporta le challenge par 11 victoires et 1 disqualification à ... 0.
Vint ensuite le tour de la Croche. D'abord un enchaînement en musique des différentes techniques de projection et de travail au sol : 1) à partir d'un arraché
2) à partir d'un passage dessous bras à la volée
3) à partir d'un décalage avec crochetage de la jambe
4) à partir d'un passage dans le dos
5) à partir d'un passage dessous avec enfourchement
6) trois demi-souplesses
7) ciseaux sautés et finalisation en clé de jambe.
Puis deux combats : enfants avec Mathieu Blanca (11 ans) et Dylan Saley (9 ans) ; puis adultes avec Jean-Pierre Tarley et Florent Chaussalet. Amenés au sol, immobilisations … et comptage des points selon le nouveau règlement officiel de Croche.
Passons ensuite sur le ring : un combat de Boxe Anglaise féminine (en remplacementde Patrice Mariaye vs Dimitri Moinache). Deux jeunes filles qui se sont beaucoup livrées et qui ont reçu le chaleureux soutien du public. Le combat ira à son terme avec deux sportives qui auront donné le meilleur d’elles-mêmes
Sur le tatami : combat de haut niveau de Taekwondo (« le karaté volant » de Corée) en 3 x 2’ avec le tableau électronique comme aux Jeux Olympiques. Des techniques de coups de pieds suatés ou circulaires exécutées avec vitesse et précision.
Enfin, un combat international de Kick-Boxing entre le Réunionnais Florent Marie (de Saint-Joseph) et l’Espagnol Mariano « Ice Man » Perez Hernandez. C’était le clou de la soirée attendu par Sabine Tessier et toute l’équipe d’organisateurs du Salon. L’Espagnol cherche le coup dur, travaillant en contre, tandis que le Réunionnais est plus mobile asphyxiant par moment son adversaire ibérique. Un combat dur mais avec beaucoup de respect entre les deux hommes. Tous deux finiront avec des stigmates du combat (qui ira pourtant à son terme) : un dessous de pied entaillé pour l’Espagnol et des œufs de pigeons sur les tibias pour Florent Marie. Décision unanime des juges pour Perez Hernandez.
On pensait que tout le monde allait rentrer sagement chez soi quand des cris se sont élevés du public. Un énergumène (suivi de ses gaillards) a alors franchi les barrières de sécurité. On a bien tenté de l’intercepter mais il mit KO deux ou trois agents de sécurité, démolit la barrière et fonça sur Michel Qissi (alias « Tong Po » du film Kick-boxer avec Jean-Claude Van Dame) qui remerciait tout le monde sur le ring. C’est à trois fous furieux qu’ils se jetèrent sur « Tong Po » mais, quelques secondes et coups de genoux plus tard, seul « Tong Po » restait debout sur le ring. Le clame était revenu en un éclair !
Ah le CINEMA !!! Gérard Félicité et les siens, cascadeurs d’un soir, avaient chorégraphié un « final » à cette belle soirée. Bravo à eux et merci à Michel Quissi dit « Tong Po » d’avoir joué le jeu !
Bravo et merci à l'organisatrice (et présidente de la Ligue de Kick-Boxing de la Réunion) : Sabine Tessier.
Des photos viendront bientôt agrémenter ce compte rendu (voir dans la rubrique Photos)
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